Les années passent mais la rigueur et l’excellence demeurent. Dans cette institution tropézienne séculaire, connue jadis pour avoir porté le nom d’Augier, on cultive l’esprit de famille. A Thierry Latini le papa, succède désormais son fils Romain : - Mon père s’est installé ici en 2002 et je l’ai rejoint en 2005”, explique le jeune artisan de 31 ans. Si la maison propose une petite gamme de charcuterie préparée sur place (saucisses, farces) et quelques plats traiteur (daube, blanquette, légumes farcis), elle tire son excellente réputation de sa gamme de viandes aux origines irréprochables. “On travaille en direct avec les éleveurs. Notre bœuf arrive du village de Saint-Astier en Dordogne. La famille d’éleveurs cultive elle-même la nourriture de ses bêtes qui vivent en liberté. On sait tout du pedigree des animaux”, poursuit le boucher, également incollable sur ses agneaux de Sisteron AOP et les veaux de Corrèze. Les commandes sont prises par téléphone pour les clients pressés mais le passage en boutique permet de discuter avec les villageois, hôtes des villas et personnels des bateaux venus faire le plein. A droite, à l’entrée, une superbe vitrine de viandes maturées présente black angus, simmental, bœuf wagyu et plus rarement du kobe ; l’équipe de cinq bouchers apporte conseil à l’achat et révèle les meilleurs modes de cuisson pour se délecter au mieux selon les degrés de persillage ou l’âge des viandes, de un à trois mois. Signe de qualité, il y a toujours du monde dans cette petite boutique d’une cinquantaine de mètres carrés, des amateurs qui donnent le sourire à Romain : - Ce qui me tient à cœur, c’est de faire aussi bien que mon père” lance-t-il. Un client confirme : - Il ne faut rien changer, ils sont sympa et agréables et ont une belle marchandise !”. Parole d’expert.
