Dans un Saint-Tropez habitué aux tables festives, Bouillon Citadelle joue une autre partition. Avec ses 90 couverts, dont une soixantaine en terrasse, l’endroit perpétue l’esprit des bouillons parisiens, entre convivialité et simplicité. Pas de réservation : chacun trouve sa place au gré du service, dans une atmosphère de cantine de quartier, où l’assiette s’accorde naturellement au décor. Ici, le plaisir est immédiat, sans trop d’attente ni prétention.
Sur les tables, des assiettes qui rappellent les bistrots d’antan : œufs mayo, harengs pommes à l’huile, poireaux vinaigrette, andouillette-frites. En dessert, crème brûlée et mousse au chocolat, des classiques qui ne se démodent pas. Parmi les déclinaisons locales, la bourride du bouillon, travaillée au fil des arrivages, et les terrines maison, préparées sur place, comme une évidence. " On assume une certaine rusticité, sans rougir ", souligne Victor Bosc, 37 ans, à l’origine du projet. " Une cuisine ancrée dans la tradition, qui va à l’essentiel. "
À ses côtés, une équipe soudée : son bras droit Victor, fidèle depuis cinq ans, le chef Morgan en cuisine et Michel le second. Tous veillent à faire tourner la maison avec énergie et générosité, dans le respect de l’esprit du lieu. Ici, pas de superflu, juste du plaisir à cultiver une identité bistrotière " sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux ", comme aiment à le rappeler ceux qui y travaillent au quotidien.
La carte des vins met à l’honneur les références locales, avec des étiquettes accessibles. Une sélection en harmonie avec l’esprit de la maison, où la cohérence prime. Le plat du jour est affiché à 15 €, comptez une trentaine d’euros pour une formule comprenant entrée, plat, dessert et un verre de vin.
Sans prétention et sans compromis, Bouillon Citadelle est une de ces adresses où l’on revient, porté par la saveur des classiques, toujours au centre de l’assiette.