À l’école d’architecture de Viña del Mar, à côté de Valparaiso, les étudiants associent toujours acte d’architecture et acte poétique. J’aime bien cette idée. Je cherche aussi la justesse de la construction. Ça m’intéresse de bousculer un peu les habitudes. Je trouve par exemple qu’il vaut parfois mieux une jolie vue bien cadrée que d’immenses baies vitrées, de belles persiennes plutôt que des volets roulants sans âme. On peut aussi réfléchir à des alternatives à la climatisation : utiliser les matériaux adaptés, choisir la bonne orientation... Les façons de construire traditionnelles ont leur raison d’être, il faut s’y intéresser, retrouver les méthodes et les matériaux des anciens. Mais je ne m’inscris pas forcément dans la tradition, ce que j’aime, c’est ouvrir un dialogue avec le vernaculaire, et surtout, concrétiser un rêve. Les aspects pragmatiques viennent ensuite. Je souhaite que mon architecture soit en cohérence avec le lieu, avec les habitudes de ceux qui y vivent et avec ce rêve qu’on me confie. »

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