À mi-chemin entre Toulon et Saint-Tropez, sous le soleil du Var, le Château Angueiroun offre toute sa splendeur à qui voudra la voir. Aux commandes de cette exploitation viticole plus « verte » et vallonnée que jamais ? Éric Dumon, qui a repris en 1998 les terres de ce domaine légendaire. Après s’être formé sur les techniques de viticulture, adoptant dans la foulée l’étiquette biologique et la cuvée parcellaire, Éric n’a cessé de rendre à ses vignes toute leur quintessence. Qu’importe leur robe – rouge, rosé ou blanc – les nectars produits sont un ravissement. Côté distribution (près de 200 000 bouteilles par an), le Château Angueiroun fait aussi sensation auprès des restaurateurs de la région (Hyères, Toulon, Bormes-les-Mimosas, Marseille...). Au goulot ? « La salinité ou la clarté des blancs et rosés trouvent une place bien ancrée face à la charpente et à la persistance aromatique des rouges » détaille Éric. En plus d’une production béton qui enthousiasme sa clientèle, Éric s’est lancé dans une restauration architecturale soignée, réalisée en binôme avec son épouse Virginie, décoratrice et architecte d’intérieur à Marseille. Tous les bâtiments du domaine ont ainsi été retapés pour un résultat à couper le souffle : « l’occasion de donner de l’impulsion à l’œnotourisme ! ». L’art de vivre s’invite aussi à l’intérieur du Château grâce à Virginie qui y a ouvert un espace déco signé Maison l’Âne Bleu*, sa boutique marseillaise. Visites, dégustations et rencontres avec les exploitants sont autant de moments qui forgent l’identité Angueiroun. Et que signifie ce nom aux consonances familières ? « Angueiroun, en provençal, c’est la petite anguille ». Une image amusante quand on voit l’allure à laquelle Éric a déplacé des montagnes pour son vignoble. Ses valeurs d’adaptabilité et de respect environnemental justifient aussi son succès. Et si on trinquait ?
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