Membre des Vignerons indépendants, Clos Mirages est circonscrit par les chemins et ruisseaux qui ceignent ses 15 hectares. Certifié en Agriculture biologique, recourant au labour au cheval et à l’éco-pâturage, le vignoble se développe en harmonie avec la forêt avoisinante selon les principes de la viti-foresterie. Pour Hervé, « la forêt protège du gel en hiver et rafraîchit en été, héberge les oiseaux qui sont le meilleur des insecticides, arrête le Mistral... La vigne aime les arbres : c’est une grimpante que les Romains plantaient au pied des oliviers pour qu’elle s’y arrime”. A Clos Mirages les arbres sont partout : autour des parcelles en restanques, au bord des fossés, sur les talus avec des fruitiers dont les fameux pêchers de vigne, des muriers de Provence, des oliviers. Les systèmes racinaires des vignes et des arbres se développent en harmonie, se protégeant les uns les autres et retenant l’eau. Plutôt que de l’exploiter, Hervé veut “rendre à la nature ce qu’elle nous donne”. Son fils Thibaud, co-gérant du domaine, ses deux filles et son épouse Cécile sont très investis dans l’aventure. Avec l’aide de Yann Chérici pour la vinification et de Charlie Saplana le chef de culture, la famille a décidé en 2021de créer son propre vin plutôt que de vendre le raisin en vrac : “Nos vignes ont 50 ans d’âge et offrent un rosé de gastronomie issu d’un assemblage de mourvèdre, grenache noir et d’une touche de rolle”. Il en résulte un vin minéral et puissant, à la robe soutenue, que sous-tend une pointe de fraîcheur. “L’an prochain, nous lancerons nos premiers millésimes en rouge et avons entamé un programme de plantation de rolle et de sémillon pour des vins blancs que nous présenterons dans 3 à 5 ans”, précise le neo-vigneron. En 2023, un chai tout neuf sera construit à l’entrée de Clos Mirages. Très attachée aux savoir-faire locaux, toute la famille croit en une agriculture garante de biodiversité. “On a remis en eau un petit étang et déjà une famille de canards s’est installée”, se réjouit Hervé.

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