Du cours Julien, cosmopolite et bouillonnant, à la rue Jean Mermoz- plus sage et planquée dans le 8ème arrondissement - un monde sépare La Cantinetta, de son petit frère Otto, né 10 ans plus tard. Et pourtant, on peut trouver dans leurs assiettes à l’accent chantant du sud bien des airs de famille. À commencer par la Scaloppine del giorno, avec sa délicieuse sauce au citron et à l’estragon dont Pierre-Antoine a le secret, ou la Burrata pugliese, arrosée de son coulis de tomates frais, sans oublier les pâtes de Gragnano aux palourdes sauvages de Méditerranée. Et, toujours, ce cap commun sur le produit de qualité, la cuisine italienne et le tout fait maison que Pierre-Antoine Denis et Stéphanie Nardoca, à la barre, continuent de maintenir sans fausse note depuis 17 ans.

« À la Cantinetta, quand on entre, on n’est pas vraiment à Marseille. On est un peu en Italie, un peu à Marseille. Les étrangers, les habitants du quartier, tout le monde se mélange et on s’y sent bien. C’est une histoire de famille qui se raconte ici et on accueille les gens avec le même plaisir et la même générosité que s’ils venaient chez nous », explique Stéphanie. Chez Otto, la maisonnette est plus petite, l’ambiance à la confidence. Cuisine-mouchoir de poche oblige, la carte des entrées se passe d’antipasti. Mais la salade de poulpe et les artichauts frits, qui ouvrent le bal à leur emplacement, n’ont rien à leur envier. « Pour les artichauts, on a adapté la recette romaine ; on les coupe en lamelles, on les farine, on les frit et on les sert avec une réduction de balsamique, menthe fraîche et ail », détaille Stéphanie. Cette italienne, élevée aux chansons de Julio Iglesias – « qui n’a rien d’italien », s’amuse-t-elle à préciser – a passé quelques temps à piloter les desserts en cuisine. De son passage derrière les fourneaux de La Cantinetta, elle a laissé aux becs sucrés un tiramisu qui fait parler de lui jusqu’à Trévise, et un pain perdu de panettone à s’en lécher les babines. Tandis que chez Otto, c’est la machine à glaces italiennes qui bat la mesure d’une fin de repas placée sous le signe de la dolce vita.

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