Garant de l’insouciance et des bonheurs simples du Club 55, Patrice de Colmont est un homme aux pieds bien ancrés sur terre. Sur sa plage où l’on vient cueillir les plaisirs du soleil et de la mer, on sert à manger : “La carte est ‘provençale en bord de mer’ avec des plats non pas cuisinés par un professionnel mais par des gens qui ont à cœur de servir des produits locaux, de saison en résonnance avec leur environnement et leur histoire” confie ce proche de Pierre Rabhi qui a créé, avec ce dernier, un fonds de dotation, destiné à sauver les peuples de la famine en leur permettant l’autonomie alimentaire, dans le respect de la terre. De Colmont a racheté une ferme car il est “préoccupé par les origines et la culture des produits”, 6 hectares pour aller au bout d’une philosophie. Aux Bouis, la Nature travaille, aidée par Astrakan, un comtois de labours. “Les gens ont l’impression qu’avec toujours plus d’argent, on parvient au bonheur” soupire de Colmont qui puise ses joies dans le vin, l’huile d’olive, le maraîchage : “La permaculture et la biodynamie donnent de très grands résultats lorsqu’on les applique scrupuleusement” assure cet autodidacte porté par le seule réussite du marché paysan qu’il organise aux Bouis auquel sont invités des bergers, des éleveurs, le fromager-paysan Loïc de Saleneuve en tête. De Colmont fait du vin mais n’en tire aucune gloire car “bientôt, on fera de très bons vins partout sur le globe alors que produire des fruits et légumes de grande qualité n’est pas si fréquent” dit-il. Patrice de Colmont s’est fixé une mission pédagogique, “je suis un apôtre, dit-il. J’ai choisi les gens les plus difficiles à convertir et je m’efforce de faire le mieux et le meilleur avec leur argent”. De Colmont, un humaniste, un honnête homme ? Un ami aussi.

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