C’est un paquebot, un navire blanc-bleu entre la mer et les roches calcaires de la corniche. On vient au Rhul pour la bouillabaisse, et cette kyrielle de plats qui ont bâti la réputation de cette maison historique, dont les premières lignes s’écrivirent dès 1949, lorsque les grands-parents de Gabrielle et Christine eurent l’idée de transformer, ce qui devait être leur résidence privée, en hôtel-restaurant. “Nos 13 chambres répondent aux standards de confort d’aujourd’hui mais cultivent leur âme intime, aux antipodes de l’uniformisation” prévient Christine Fabre. La vaste salle aligne ses tables face à l’horizon, délicieux prélude aux repas orchestrés par la famille, dépositaire du savoir-faire maison : bouillabaisse bien sûr, mais également soupe de poissons, loup en croûte de sel et pâtes au homard font courir les amateurs en quête de saveurs aussi authentiques qu’intemporelles. “On résiste aux modes parce que nous ne sommes pas à la mode, s’amuse Gabrielle Galligani. Facebook et Instagram c’est du virtuel ; nous, nous sommes dans le réel en nouant une relation de proximité avec nos clients que nous ne retrouvons pas sur le web”. Les années passent et le Rhul, du haut de son architecture greco-azuréenne, raconte l’histoire de cette famille intimement liée à celle de ses clients : - Beaucoup viennent pour fêter un événement important ou pour déguster un plat en particulier, à l’instar du chapon à la provençale, d’un saint-pierre au jus de truffes ou d’une joue de lotte sauce poutargue”, confie Gabrielle Galligani. “Le service et la qualité ne changent pas et notre recette de la bouillabaisse est celle que nous avons toujours servie” enchaîne Christine Fabre. Poissons du Vallon des Auffes voisin, fruits et légumes locaux mûris au soleil provençal… Les années passent et l’émotion reste intacte devant le fabuleux chariot à desserts. Ultime rendez-vous gourmand d’un mémorable moment.
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