Tous les Marseillais connaissent le Rhul ; qui n’est jamais passé sur la corniche, un soir d’été, lorsque la façade de ce paquebot blanc s’éclaire au soleil couchant ? « Et à celui qui n’est jamais venu nous voir, je dirais que nous sommes très attachées au service traditionnel, aux produits frais et à notre cuisine très identitaire », confie Christine Fabre. « Notre rouille ne se retrouve nulle part ailleurs, tout comme notre soupe de poissons, enchaîne sa sœur Gabrielle Galligani. C’est notre héritage et nous ne l’avons pas changé au fil des années, c’est le même savoir-faire depuis toujours ». Depuis, surtout, 1948, année où l’arrière-grand-mère Jeanne, les grands parents, Christine et Gaby, et les parents, Alex et Minouche, écrivaient les premières pages d’une saga, ininterrompue depuis. Poissons grillés, en croûte de sel, bouillabaisse, autant de plats, autant d’évocations maritimes qui renvoient à la Méditerranée et au patrimoine culinaire marseillais. La carte des vins invite à arpenter les sentiers de Bandol, de Cassis et des côtes de Provence, « mais nous avons également de belles étiquettes en sancerre, en pouilly et chablis ». Des vins en harmonie avec la cuisine bourgeoise et éternelle qui a fait la réputation du Rhul. De trente à trente-cinq personnes font vivre cet hôtel-restaurant au fil des saisons, « oui, je crois que le Rhul est devenu une institution » confie Christine Fabre pour qui travailler avec sa sœur, « en famille, est un immense bonheur, une fierté ». La vaste salle aligne ses tables face à l’horizon, délicieux prélude aux repas orchestrés par la famille, dépositaire du savoir-faire maison : pâtes au homard et les pieds-paquets font courir les amateurs en quête de saveurs aussi authentiques qu’intemporelles. Et à l’heure des adieux, le « merci » des clients, emplit de joie le cœur de nos restauratrices qui, contre vents et marées, tiennent le cap.

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