Que vouliez-vous faire de cet hôtel et qu’en avez-vous fait ?
Nous tombons toujours amoureux de sites et de maisons dont nous conservons le caractère et la typicité en dépit des travaux que nous y effectuons. Cet hôtel date des années 1930 et c’est l’un des rares hôtels où la corniche passe derrière, lui conférant un accès direct à la mer. Mini rooms et maxi vues, l’architecte Yvann Pluskwa a remodelé la structure pour que les 19 chambres aient une vue unique sur la mer et l’archipel du Frioul. La décoration simple et épurée est faite de bois clairs et de blanc en harmonie avec le bleu des œuvres d’artistes marseillais qu’on aime beaucoup. Les couleurs pastel ont amplifié l’effet lumière et le nuancier des bleus marins.
Votre chef est une femme, c’est important et quel est son style ?
Camille Gandolfo est marseillaise et propose une cuisine phocéenne qui met les produits de la mer en avant, avec des ceviche, des sardines, des rougets, du poulpe et quelques clins d’œil avec les panisses. Camille est généreuse, comme les Marseillais savent l’être, et subtile avec des saveurs très assumées. Il y a aussi Paula, notre directrice, qui est une enfant des Catalans ; toutes deux ont des attaches affectives avec l’hôtel et le quartier.
Quid du rooftop ?
C’est un des points forts de l’hôtel : il offre une des plus belles vues de Marseille. Il accueille des oursinades en hiver ; il y a un bar avec une carte de tapas à partager, c’est un hot spot de la ville.
En quoi les Bords de Mer racontent-ils le “new Marseille” ?
Le personnel n’est pas ampoulé, il est souriant, simple et gentil. C’est un hôtel à la fois dans la ville et en marge de l’hyper centre que les Marseillais ont adopté et rendu “branché”. Ville de contrastes, Marseille est riche de multiples architectures qui cohabitent. Les échanges entre Marseillais sont imagés, poétiques ; au-delà de la joute verbale, on jongle avec le second degré. L’hôtel raconte tout ça.