On parlait jadis de quincaillerie mais Laurence Renaux Empereur préfère évoquer une “droguerie générale dans laquelle tous les mondes se côtoient”. On trouve de tout chez Empereur : 50 000 références d’objets cohabitent dans une joyeuse, et très ordonnée pagaille, administrée par une équipe de 32 personnes, toutes vouées au service du client. “On parle souvent de caverne d’Ali Baba”, s’amuse Laurence qui a réuni en un seul lieu “tout ce que l’on trouve péniblement disséminé partout ailleurs”. Diriger Empereur, c’est “un cadeau et une reconnaissance” pour les centaines de milliers d’heures de travail depuis 1827 et les sept générations d’une même famille qui se sont succédé à la tête de cette institution. Le magasin, réparti sur 1 300 mètres carrés en 6 immeubles fusionnés, ne s’arrête jamais. Laurence a disséminé, ici et là, des chaises pour que les clients s’assoient et palabrent avec le personnel qui, consciencieusement, note sur une fiche toutes les demandes de produits qui ne seraient pas (encore) référencés. Les Marseillais, bien sûr, mais aussi les touristes visitent ce magasin de trouvailles et “c’est ça qui me rend le plus fière”, assure Laurence. Nous sommes arrivés à séduire toutes les clientèles, des plus âgés aux plus jeunes, des plus excentriques aux plus classiques. Entre autres curiosités, on vend chez l’Empereur 6 martinets par semaine, “pour tous les usages”, et des produits tous plus atypiques : “Je ne vends que des produits émouvants. Si ça m’émeut, ça touchera (ma) clientèle” estime Laurence qui relance son académie dans un petit espace muséal dans lequel défileront académiciens, conteurs, historiens et manufacturiers qui raconteront le patrimoine. L’histoire de la maison Empereur commence à peine maintenant !

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