C’est la première plage en partant du phare, celle où l’odeur du large et la lumière semblent s'entrelacer. Depuis 1999, Cyrille Amiel y a posé ses valises. Ce natif de Toulon, élevé à Ramatuelle, perpétue l’âme de huit générations attachées au golfe.
"Une adresse jamais pareille, avec des variations de lumière et des tonalités de bleu toujours différentes au fil des saisons." "Mais je crois que ma période préférée, c’est septembre et octobre", confie-t-il, regardant l’horizon.
Ici, la carte suit la mer et la tradition italo-provençale. Salade de poulpe, soupe de poissons, tartare de daurade et homard à la mangue, comme autant de mises en bouche aux accents iodés. Le loup grillé, le chapon du pays, les linguines aux palourdes et la bouillabaisse maison, apprise auprès de Roger Ricolvi, qui tenait une petite paillote sur le cap Taya, prolongent cette ode aux saveurs du Sud. Les amateurs de viande, eux, se régalent d’un tartare de bœuf de 360 g ou d’une côte généreuse à partager.
"Tout est simple, sans chichi, comme autrefois", résume Cyrille, formé aux secrets du poisson grillé par Monsieur Sénéquier. Fidèle à l’esprit des lieux, son équipe rassemble amis d’enfance et jeunes du village, tous animés par la même envie sincère d'offrir un service attentionné et souriant.
L’hiver, on se réchauffe près de la cheminée, avec une vue dégagée jusqu’aux Alpes enneigées ; l’été, on déjeune sous le ciel éclatant, les pieds dans le sable, bercé par les éclats du ressac. Pan bagnat généreux ou glaces artisanales comblent les appétits d'été et prolongent les journées sans hâte.
Au fil des saisons, entre nuances d’azur, brises marines et repas sans fin, Le Migon reste ce bout de rivage où le temps n’a pas de prise.