En 2002, nouvelle rencontre : Édouard Launay crée Talkie Walkie, agence d’illustration devenue depuis une référence et invite Thomas à le rejoindre. Le monde de la pub lui ouvre les bras ; à Paris, tout lui sourit. Mais il y a aussi Marseille. Il y est né, il y retourne (les logos CNM, Atelier 159, Monochromic, c’est lui). En 2013, Warner Music le veut pour travailler l’univers graphique des albums de Johnny Hallyday. Puis il est contacté par la maison mère de Nike, par Puma et enfin par Supreme. Bref, depuis son appartement (refait par sa compagne, l’architecte Cécile Faraut), Thomas n’en finit pas de dessiner pour les plus grands. Bien sûr, il aurait fallu parler de ces affiches commandées par les boutiques basques Cadrimages et évoquer la marque de vêtements que l’illustrateur a lancé en 2016 : Jonsen Island, dont le logo est un adorable poulpe stylisé (et qui, associée avec l’hôtel-restaurant Tuba propose cet été une collection de casquettes, maillots et tee-shirts). Oui, il aurait fallu, mais la place manque. Ma mère étant danoise, je passais tous mes étés à Copenhague au milieu des Lego, des sacs à dos Fjällräven et des chaises Jacobsen… Pour la culture américaine, c’est mon oncle, caméraman aquatique, qui me l’a faite découvrir. Il partait faire des films à Hawaï ou en Californie, me rapportait des paires de Vans et m’a un jour offert un Morey. Tous ces souvenirs ont nourri mon travail jusqu’à aujourd’hui. En France, nous avons l’histoire de l’art. Aux États-Unis et en Scandinavie, ils ont la culture du graphisme… qu’ils ont inventée. J’ai eu la chance d’avoir accès à cette triple culture. »

No items found.

Découvrez notre article sur la ferme des bouis
Retour