Le soleil se couche sur le Vieux-Port et Ludovic Turac regarde les vaguelettes dorées qui miroitent sur le bleu profond de la mer. “Ce sont ces couleurs et cette ambiance que j’ai reproduites dans le restaurant, confie-t-il. J’ai l’impression que j’ai tourné une page il y a un an et que je recommence tout dans un nouveau “Une Table, au Sud” où je ne m’y suis jamais aussi bien senti”. Accueilli dès le rez-de-chaussée, le client gravit les marches et entre progressivement dans l’univers d’un chef et de son équipe ultra dynamique. “Je veux que chacun se sente unique et soigner le service autant que l’assiette” insiste le chef de 34 ans. Marseille se révèle et se déguste chez Ludovic Turac ; le chef n’aime rien moins que le caractère impétueux de sa ville qui passe par des saveurs assumées, des recettes et souvenirs d’enfance qui se racontent à force d’aïoli et de pieds-paquets, “retravaillés selon mon style et conformément à l’époque”, dit-il. A travers le menu Passeport qui invite au voyage, de l’Arménie à l’Espagne, de Bangkok à Jérusalem et à travers le menu Marseille, fort d’une bouillabaisse de pêche locale et d’une gardiane de taureau servie sur un rouget, le cuisinier sacralise les produits locaux et leur confère une physionomie contemporaine. “La navette est garnie d’une confiture d’agrumes et d’une mousse légère à la fleur d’oranger, j’aime aussi cette salade d’orange à l’huile d’argan et au raz-el hanout… Pour moi, c’est tout ça Marseille”. Attablé face à la colline de Notre-Dame-de-la-Garde, on redécouvre les plats d’une ville millénaire, joyeuse rencontre entre les souvenirs que chacun conserve des pieds-paquets ou des keftés imbibés de jus, et les émotions nouvelles nées du talent du cuisinier. “Je suis heureux quand on me dit que c’est le plus marseillais des restaurants” confie Ludovic Turac, décidément au sommet de sa forme.
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12h–13h30 & 19h30–21h (fermé le lundi)
Eat & Drink